Remerciement de l’institutrice :
« Je tenais, au nom des classes de CE1, à vous remercier chaleureusement, ainsi que tous les bénévoles, pour votre accueil et votre disponibilité lors de notre visite du vieux village d’Échirolles.
Grâce à vos explications claires, passionnantes et adaptées aux enfants, cette sortie a été particulièrement enrichissante pour nous tous. Les élèves ont beaucoup appris sur la vie « autrefois » dans notre ville, et cela a nourri de belles discussions et réflexions en classe.
Suite à cette visite, nous avons pris le temps de revenir ensemble sur tout ce que vous nous avez transmis. Nous avons écrit un petit texte dans notre cahier. Puis, une classe a ensuite imaginé une histoire collective en inventant la vie d’une femme vivant « autrefois » à Échirolles. Je vous joins les productions. Cela reprend, avec leurs mots, ce qu’ils ont retenu de ces découvertes. »
L’histoire de Mouna en 1925 à Échirolles, par les CE1 de Mme Cauvin
À Échirolles, en 1925, Mouna enfilait chaque matin sa blouse d’institutrice et traversait le village pour rejoindre l’école des filles. Juste à côté, il y avait l’école des garçons, où allait son fils Naza. Les deux écoles étaient collées à la mairie, un bâtiment dans le centre du village avec un drapeau français. Avant de partir à l’école, Mouna veillait à ce que Naza mette bien dans sa musette tout son déjeuner : du pain noir, du hareng ou parfois un œuf.
Les élèves portaient tous une blouse. Cela évitait d’abîmer leurs vêtements et permettait de ne plus faire de différence entre les pauvres et les riches. Dans les classes, les élèves étaient nombreux. Ils écrivaient avec des plumes trempées dans l’encrier, sur des cahiers.
Mouna était mariée à Pierre. IL était cordonnier. Il s’occupait de réparer toutes les chaussures des alentours !
Au centre du village, il y avait une grande fontaine. Tout le monde venait y chercher de l’eau avec des seaux ou des cruches. C’était un endroit où les villageois se retrouvaient pour discuter.
Le dimanche, les familles allaient à la guinguette. C’était un endroit joyeux où l’on dansait, et on écoutait de la musique, parfois quelqu’un jouait de l’accordéon. On pouvait boire du sirop.
Au village, les chemins étaient en terre. Il n’y avait pas encore de goudron. On croisait souvent des charrettes tirées par des chevaux. Les champs étaient grands. Les agriculteurs cultivaient des céréales et des légumes, il y avait aussi quelques vignes. La grande ferme au centre du village accueillait beaucoup de bêtes comme des vaches, des poules, des lapins.
Le père de Mouna conduisait le patache, c’était comme un bus qui reliait Échirolles à d’autres villes comme Grenoble. Sa mère était couturière dans le village, elle allait acheter du fil à la mercerie. Seules quelques maisons très riches avaient l’électricité et le téléphone. Chez Mouna, on s’éclairait avec des lampes à pétrole ou à huile, et le soir, on se couchait tôt.